
Histoire des séries télévisées américaines

Les séries
Il existe trois grands genres de séries télévisées américaines:
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les soap opéra: feuilletons diffusés du lundi au vendredi dans l'après-midi, par épisodes d'une demi heure (The young and the restless: Les feux de l'amour, depuis 1973; The bold and the beautiful: Amour, gloire et beauté, depuis 1987). Ils ont pris la suite des émissions radiophoniques commanditées par des fabriquants de savon, d'où leur nom. Le plus ancien soap opera de la télévision américaine, The guiding light, a commencé en radio en 1937 et s'est poursuivi à la télévision à partir de 1952. La trame de ces soap tourne généralement autour de drames familiaux et amoureux de personnages riches et beaux. Ils sont tous filmés en studio. Ils n'ont pas beaucoup évolué aujourd'hui, mis à part l'introduction de personnages homosexuels. Dans les années 80', apparaissent les night-time soap qui seront diffusés en soirée.
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les sitcom: comédies de situations, tournées en studio et possédant les caractéristiques du théâtre (portes qui claquent, rires enregistrés, décor similaire à chaque épisode), durant une demi-heure par épisode. Le but de ces fictions est de provoquer le rire par un ensemble de gags (I Love Lucy, How I met your mother, Friends, The Big bang theory).
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les dramas: ces séries sont beaucoup moins régies par un code spécifique. Cela inclut toutes les fictions à épisode d'une quarantaine à une cinquantaine de minutes (voire une heure). Les grands sous-genre sont les séries policières (Cold Case, CSI Miami, Columbo), judiciaires (Suits), médicales (Urgences, Grey's Anatomy, House), fantastiques (Heroes, The Wal. Au delà de ces sous-genres, de nombreuses séries sont à cheval entre deux sous-genre ou ne font parties d'aucun (série historique, sur les zombies (The Walking dead), sur les dealers de drogue (Breaking Bad, Weeds), westerns, séries d'espionnage (Person of Interest), drames familiaux (One Tree Hill).
Il est important de rappeler qu'outre les contraintes de réglementation de la FCC qui empêchent les chaînes de networks de diffuser des scènes trop choquantes (violence, sexe, grossieretés, etc), un autre élément qu'est le financement des chaînes peut porter à mal la diffusion d'une série. En effet, les chaînes sont tenues à des engagements auprès des publicitaires qui attendent une certaine audience de la part des séries télévisées. Si après trois épisodes, l'audience attendue n'est pas réalisée, une série est annulée et la chaîne est tenue de rembourser les publicitaires. Dès lors, sur un millier de pitch qui seront proposés (par an), moins de six séries verront le jour sur une des grandes chaînes nationales. (Sarah Sépulchre, dir., Décoder les séries télévisées, Bruxelles, 2011.)